ZombiU est présenté comme LE jeu mettant en avant les nouvelles fonctionnalités de sa Wii U et de son GamePad. Mais est-il à la hauteur de ces attentes ?
Fier de la licence juteuse des Lapins Crétins, Ubisoft Montpellier travaillait sur un FPS dédié
à ces créatures pour la PS3 et la 360. Mais le projet a évolué dans une
autre direction et a été montré au grand public sous le titre Killer Freaks From Outer Space.
Durant cette présentation à l'E3 2011, le jeu est annoncé finalement
pour la Wii U et les lapins ont laissé leur place à leurs cousins
extraterrestres. La Terre subissait alors une invasion de ce troisième
type et il fallait les détruire au plus vite grâce à des armes assez
amusantes, comme un lanceur de disques tranchants. Nous retrouvons
d'ailleurs plusieurs clins d'œil amusants sur celui-ci dans ZombiU via des affiches ou des peluches parsemées dans le décor.
Au final, le jeu a encore évolué pour atteindre sa forme finale et devint ZombiU.
L'ambiance est devenue plus sérieuse, et cette fois-ci, ce sont des
zombies qui nous envahissent à cause d'une épidémie. Nous avons donc
droit à un survival horror mettant à profit le GamePad et faisant office de vitrine pour la Wii U.
L'ombre de la déception de Red Steel, jeu d'Ubisoft qui avait le même rôle de présentoir pour la Wii plane autour de ZombiU, est-ce que le studio a appris de ses erreurs ?
- Scénario
Le premier jeu qu'Ubisoft a développé a vu le jour en 1986 sur Amstrad CPC, son nom Zombi. Ce jeu d'action-aventure fortement inspiré par le film Zombie de George A. Romero, met en scène 4 jeunes personnes devant s'échapper d'un centre commercial envahi de zombies.
26 ans plus tard, le studio reprend son idée et la met au goût du jour pour créer ZombiU,
voilà pourquoi il n'y a pas de "e" entre le "U" et la lettre "i" du
titre. Son histoire se déroule maintenant à Londres et principalement
autour du palace de Buckingham.
Il y a quatre siècles, un astronome du nom de John Dee
exprima une prophétie menant à la fin du monde en 2012, nommée "la
Prophétie noire". Novembre 2012, une invasion d'infectés s'abat sur la
capitale anglaise, prouvant ainsi les prémices de cette vision
apocalyptique. Quelques survivants doivent lutter pour rester en vie et
se replient dans un bunker. Pendant ce temps-là, un scientifique quelque
peu édulcoré, le Docteur Peter Knight, essaie de trouver le remède à cette épidémie.
Après un court préambule nous apprenant à manier le GamePad
pendant que nous devons nous échapper de morts-vivants affamés, nous
récupérons notre premier équipement sur le corps de l'un d'eux. Un sac à
dos pour stocker notre inventaire, et une batte de cricket pour nous
défendre et tuer une bonne fois pour toutes nos assaillants. Nous
arrivons dans un abri de fortune qui sert de point de départ à
l'aventure.
De
là, nous sommes guidés par une voix mystérieuse qui nous donne les
missions à accomplir et de précieux conseils pour rester en vie, ce qui
sera votre principale quête. Nous retrouvons tout au long de notre
périple des journaux et des documents, qui nous sont lus pour plus
d'immersion, nous donnant graduellement plus d'informations sur
l'histoire, mais pour tout savoir, il faudra au moins avoir un survivant
qui arrivera jusqu'au dénouement final.
- Jouabilité
Comme vous avez pu le voir dans les vidéos de présentation du jeu, tout le gameplay tourne autour du GamePad. Il nous sert à peu près à tout, comme gérer notre inventaire en glissant les objets dans notre sac à dos que nous trouvons sur notre chemin. Mais il ne faut pas perdre son temps, car le jeu continue quand nous fouillons dedans, les zombies n'attendront pas patiemment que nous prenions ce dont nous avons besoin pour les tuer, ils se ruent sur nous sans répit possible ! Il en est de même quand nous devons trouver le code pour ouvrir une porte scellée électroniquement, que nous crochetons une serrure, ou encore quand nous retirons une barricade. La caméra se centre sur notre personnage, et il n'est pas facile de voir ce qui nous arrive dessus, il faut bien rester sur ses gardes en permanence.
Pour se remettre de l'énergie, il y a des barres alimentaires, des jus de fruits, des kits de survie, et pour nous protéger, des planches en bois sont parsemées nous permettant de barricader des portes. Du côté des armes, nous possédons de base notre batte de cricket indestructible, mais aussi un pistolet, puis nous obtenons des plus gros calibres comme un fusil, un fusil à pompe, un sniper, des grenades, etc. Attention tout de même à ne pas gâcher les précieuses munitions, car elles se font très rares, il faut donc penser à les économiser et à les utiliser qu'en cas de grande nécessité. Cet arsenal est personnalisable et peut être perfectionné, pour l'améliorer nous obtenons des pièces d'équipement que nous assemblons sur les établis prévus à cet effet. Une lampe de poche rechargeable se trouve aussi dans notre inventaire afin de se repérer dans l'obscurité omniprésente.
Même si des bouches d'égout sont cachées sur notre route servant de raccourcis avec l'abri, ils sont en trop faible quantité pour servir de réels checkpoints et éviter de perdre une à plusieurs heures de jeu... Sans parler des nombreux temps de chargement entre chaque passage qui viennent casser un peu le rythme. Ce dernier peut d'ailleurs varier assez rapidement et n'est pas constant, nous passons de longues scènes tranquilles à des assauts incessants d'ennemis.
La nouvelle manette de la Wii U nous sert également pour scanner notre environnement, que ce soit par un sonar affichant les ennemis sur la carte par des points rouges, ou encore afin de trouver les objets dissimulés, ou encore les dessins laissés par la communauté sur les murs grâce à des bombes de peinture. Le concept s'apparente à celui de Demon's Souls, ces graffitis peuvent nous prévenir d'un zombie qui nous attend derrière une porte, d'un passage secret ou d'un code pour ouvrir une porte. Bien sûr, cela est désactivable pour ceux qui ne veulent pas se gâcher le plaisir de la découverte, mais la grande difficulté semblable à celle du RPG PlayStation vous invitera probablement à user de ces petites aides.
- Mode multijoueur
Cette méthode dite asynchrone propose donc à deux joueurs de s'affronter, le déjanté roi Boris faisant apparaître des zombies sur la carte via l'écran tactile, et le rescapé regardant la télévision et devant se montrer plus malin que ce roi autoproclamé et ses gladiateurs. Au départ, trois types d'infectés sont disponibles, mais au fil de la partie, nous gagnons des niveaux et de nouveaux morts-vivants sont disponibles, allant du cracheur jusqu'à l'explosif, le survivant n'a pas la tâche facile. Heureusement, il trouve dans le tableau tout un arsenal, mais les munitions ne sont pas infinies, il est indispensable de les utiliser à bon escient et ne pas hésiter à fuir.
Deux modes sont proposés afin de varier un peu le plaisir, "boîte de meurtre" dans lequel le but est simplement soit de tuer son adversaire en posant un grand nombre d'infectés, soit de survivre durant un temps imparti. Plusieurs cartes sont disponibles, ainsi que deux niveaux de difficulté pour le rescapé : normal et débutant.
Dans "assaut", nous avons plus affaire à une capture de drapeaux, dans les mêmes différents environnements sélectionnables. Il y a toujours le choix de la difficulté et la limite des scores peut aller de 4 à 5 fanions à prendre. Cela demandera plus de tactique pour réussir à prendre et garder les différentes zones, chacun des deux joueurs devra bien penser tous ses gestes pour gagner la partie.
Le tout est assez amusant, mais nous en faisons rapidement le tour, et le fait de ne pas pouvoir y jouer en ligne en fait perdre un peu de son intérêt. Il a tout de même le mérite d'être disponible et permettra quelques parties bien fun dans son salon.
- Graphismes et bande-son
Cela se ressent dans les décors qui sont assez vides et froids et qui auraient mérité plus de détails et de soin. L'équipe a donc mis surtout l'accent sur l'ambiance et l'atmosphère. Et de ce côté-là, c'est une totale réussite. Nous sentons tout au long de l'aventure un stress et une angoisse permanents. Nous sommes toujours sur le qui-vive et il n'est pas rare de sursauter quand un zombie nous tombe dessus au détour d'un virage ou à l'entrée d'un tunnel. Tout est sombre et cette obscurité omniprésente n'est pas forcément notre amie. Il faut penser à bien regarder où nous mettons les pieds et bien scanner notre environnement. Toutefois, les infectés se montrent très convaincants, que ce soit dans leur allure ou dans leur gestuelle. Londres et son palais sont bien retranscrits et ne font pas honte à la belle capitale.
L'ambiance sonore est quant à elle plutôt discrète. Nous entendons surtout le thème principal durant les nombreux temps de chargement, mais nous ne retiendrons pas les autres musiques de fond. Si les bruitages de nos ennemis sont réussis, les gémissements de notre héros deviennent rapidement agaçants. À chaque coup porté, nous poussons un bruit, et si c'est une femme que nous contrôlons, c'est encore pire...
Pour venir à bout du scénario principal de ZombiU,
les plus doués y arriveront après 7 à 8 heures de jeu, tandis que ceux
qui vont périr souvent sous les morsures des infectés risquent plus de
dépasser la dizaine d'heures. Si notre objectif principal est indiqué
sur la carte, il y a beaucoup d'endroits à découvrir afin de trouver des
objets rares ou des raccourcis très utiles à notre avancement,
allongeant ainsi la durée de vie du jeu pour tout explorer.
Heureusement
plusieurs modes de difficultés sont disponibles, le mode normal, le
mode poltron un peu plus facile et qui évitera d'exposer notre score
honteux sur le tableau des scores, et pour les vrais mordus de ZombiU, le mode survie dans lequel vous n'incarnez qu'un seul survivant, le Game over est donc définitif.
Et
si vous n'en avez pas assez, le multijoueur asynchrone vous replongera
dans l'univers du jeu, quand un ami viendra jouer avec vous. Les
quelques variétés proposées permettent des plaisirs de jeu différents,
allongeant ainsi la durée de vie du jeu, dommage que cela ne soit pas
possible en ligne...
Au final, même si les graphismes de ZombiU ne sont pas extraordinaires, l'ambiance d'un survival horror
n'a jamais été aussi pesante et stressante, et la direction artistique
du jeu est très réussie dans l'ensemble. Il faut rester en permanence
sur ses gardes et le moindre moment d'inattention peut être fatal.
Sinon,
nous reprenons à chaque mort un nouveau personnage dont une courte
biographie est disponible dans les documents inclus au sein de notre sac
à dos. Difficile alors de s'identifier au protagoniste principal, et
pourtant, jamais nous ne nous serons attachés à ce point à un personnage
de jeux vidéo pour qu'il reste en vie coûte que coûte le plus longtemps
possible. Nos apprenons vraiment le sens du terme survie, et le concept
de retrouver les zombies de nos amis est une excellente idée de la part
de développeurs.
Le jeu peut paraître dur et surtout frustrant,
principalement dû au fait de revenir à l'abri ou aux quelques
campements, en reprenant presque tout à zéro, davantage de checkpoints
auraient été les bienvenus, ou du moins une option de sauvegarde rapide
afin de quitter et reprendre une partie plus facilement.
Enfin,
le bonus dans le menu principal permettant de zombifié notre visage est
très bien conçu et facile d'utilisation, mais impossible de le partager
sur les réseaux sociaux ou de le récupérer ailleurs que dans le jeu.
L'équipe est tout de même encore très impliquée et nous affiche des
messages directement dans l'aventure, tels que le tableau des scores ou
des encouragements, voire des nouveaux défis pour trouver des items bien
cachés.
ZombiU est en définitive LE jeu qui met en avant le GamePad
et toutes les nouvelles fonctionnalités de la Wii U et très
certainement celui qu'il faut posséder au lancement de la console avec New Super Mario Bros. U. Ubisoft a appris des maladresses de Red Steel en confiant le développement à Ubisoft Montpellier, et nous imaginons facilement ce que ce nouveau titre aurait pu offrir avec plus de temps pour le peaufiner, peut-être dans un ZombiU 2
si le succès du premier est au rendez-vous. Cependant, nous conseillons
ce jeu à un public averti, étant donné la violence et l'horreur qu'il
propose.
La question qui se pose maintenant, c'est "combien de temps allez-vous survivre ?"
Les Plus :
- L'ambiance et le stresse procurés par le jeu
- Les messages laissés par la communauté
- Un véritable survival horror
- L'utilisation parfaite du GamePad
- Un gameplay novateur et facile à prendre en main
- Le mode King of the Zombie
- Une direction artistique réussie, mais...
- Des graphismes dépassés
- Pas assez de checkpoints
- Une difficulté trop exigeante et frustrante
- Le bruit du personnage quand il frappe
- Pas de mode en ligne
- Pas de carte incluse dans la version américaine du jeu !
7 commentaires:
Un des jeux de la Wii U que je n'ai pas encore pu essayer et qui me donne bien envie.
Bah on est pas le même studio que RedSteel :D
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